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Héraldique : art et science du blason
 
 
Héraldique : art et science du blason
 
 
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Broye

Au Blason des Armoiries
 

BROYES. Sorte d'instrument dentelé servant à broyer le chanvre ; quelques auteurs ont pensé que ce meuble représentait un ornement d'architecture, d'autres y ont vu un mors de cheval, la forme de cette pièce permet toutes ces suppositions.

d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899

 

Barbin de Broyes

Barbin de Broyes : Écartelé : aux 1 et 4, d'azur, à trois broyes d'or, l'une sur l'autre [Broyes] ; aux 2 et 3, d'azur, au chevron d'or, accompagné de deux roses d'argent en chef et d'un lion du second en pointe. (Champagne)
 

de Broyes

Broyes (de) : D'azur, à trois broyes d'or, l'une sur l'autre. (Champagne)

de Joinville

Joinville (de) : D'azur, à trois broyes d'or, l'une sur l'autre ; au chef d'argent chargé d'un lion naissant de gueules. (Champagne)
 

 

 

BROYE. On nomme Broie ou Broye un instrument manuel servant à broyer ou briser la tige du chanvre et du lin. Actuellement, on donne ce nom, dans le département de la Sarthe, à un petit appareil pour broyer les tiges de chanvre roui. Il consiste en un banc de bois, porté par quatre pieds et dans lequel on a pratiqué trois larges fentes longitudinales formant mâchoires. Dans la première fente se meut un broyeur ayant la forme d'un long couteau aigu en bois, à poignée et dont la pointe est traversée par un axe en fer assujetti à la première fente. Il est animé par la main de l'ouvrier, d'un mouvement vertical. Saisissant la poignée de chanvre entre les mâchoires du banc, il la broie, puis en l'agitant, la chenevotte tombe et il ne reste dans la main que la partie textile.

Après avoir fixé la signification de la Broye, il est curieux de citer ci-après les opinions fantaisistes des auteurs de la Renaissance.

À part le héraut d'armes Gelre vivant au xive siècle, qui, dans son Wapenboëk, donne le blason colorié des sires de Joinville dans lequel les Broyes sont figurées comme des scies à main, les auteurs se prononcent de cette façon :

Dans son Traité de la vraye et parfaite science des armoiries, Pierre Palliot dit que « la Broye, à voir sa figure dans Scohier, est un feston et ornement d'architecture. Jean, sire de Joinville, sénéchal de Champagne, auteur de la Vie de saint Louis, portait d'azur à trois Broyes d'or, liées d'argent, posées une et deux (que l'on dit mal ordonnées) et Favyn les dit être en chevron. Le Féron parlant des armes de Pierre de Giac, chancelier de France l'an 1381, sous le roi Charles v, après avoir dit qu'il portait : d'or à la bande d'azur, accompagnée de six merlettes de sable, ajoute alias d'azur à trois Broyes rangées en fasce d'or, au chef d'argent chargé d'un lion naissant de gueules ; mais il n'en représente pas la figure, tellement que je tiens que la Broye (qu'aucuns sont d'avis être un instrument à broyer le chanvre ou du lin) est un caveçon qui l'on pose sur le nez ou museau du cheval. Les anciens seigneurs de Broyes, châtellenie près de Sésane, en Brie, du surnom de Broyes, portaient d'azur à trois Broyes d'or rangées en fasce. Le sire de Goy, en Auvergne, portait de sable, à trois Broyes rangées en fasces d'or, au chef d'argent ».

Dans l'Origine des Armoiries (page 243), Jean Le Laboureur a varié sur la signification du mot Broye ; enfin il a rendu ce terme par benacle ou bernicle, caveçon ou moraille, dont il donne la figure. D'après certains auteurs, les bernacles désignaient un instrument servant à broyer le chanvre ou le lin. Le Laboureur qui les avaient expliqué ainsi dans son Origine des Armoiries, se rétracte dans sa préface et dit que ce sont des caveçons ou morailles. On voit, dans les deux passages qu'il cite, la figure de ces bernacles. Le mot renacler, qui se dit d'un cheval qui ronfle des naseaux, et qui paraît, dit La Curne de Sainte-Palaye, venir de bernacle, semble appuyer cette explication fantaisiste. D'après le Dictionnaire de Trévoux, « au propre, la Broye est un instrument dont on se sert à la campagne pour rompre le chanvre et le teiller plus aisément. On dit dans quelques provinces, brie, brayoire, broye et macque. Instrumentum macerandæ cannubi comparatum. On le dit en termes de blason, d'une espèce de festons qu'on trouve dans quelques armoiries, posés en diverses situations. La maison de Broye en a porté par allusion à son nom. Celle de Joinville porte d'azur à trois Broyes d'or, liées d'argent, etc. Quelques-unes les prennent pour des morailles (instrument servant à serrer le nez des mulets) ; d'autres pour toutes sortes d'instruments propres à broyer. Les Anglais les nomment bernacles ou bernicles, du nom d'un instrument dont les Sarrasins se servaient pour infliger une torture cruelle ».

L'argument irréfutable contre ces opinions hasardées et dénuées de preuves, est la production du sceau d'Erart de Joinville, chevalier, bailli de Vitry et capitaine des gens d'armes de ce bailliage, appendu à une charte du 1er novembre 1347. Ce sceau porte : un écu à trois Broyes en fasce, l'une sur l'autre, sous un chef d'hermines au lion issant ; soutenu par un homme sauvage et supporté par deux lions, dans un quadrilobe. Ici la Broye est bien l'instrument ouvert et prêt à rompre le chanvre ou le lin. Les deux machoires dentées sont réunies par une charnière métallique.

Le sceau d'Amé de Joinville, chevalier, seigneur de Mercy-sur-Seine et de Saudron, sur une quittance du 18 février 1375, reproduit le même écu qui, à l'exception des mouchetures d'hermine, était celui du sire Jehan de Joinville, sénéchal de Champagne, sur son contre-sceau en 1239. (Clairambault. — Titres scellés, registre 61, p. 4717).

d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason
Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901

 

 

BROYES. Les Broyes sont des figures particulières à la maison de Broyes et à celle de Joinville. Les blasonneurs les ont prises pour des festons d'architecture, pour des morailles, pour des instruments à serrer les jambes des criminels, ou enfin pour des instruments propres à broyer le chanvre. Il y a apparence que ce sont des pièces à broyer de quelque usage qu'elles soient, et que c'est de là qu'elles ont été nommées Broyes. Le Féron les nomme Broyes de cheval, les Anglais les appellent barnacles.

d'après le Dictionnaire héraldique
Charles de Grandmaison — Paris, 1861

 

 

BROYE, subst. fém., meuble d'armoiries qui représente un feston d'architecture, assez semblable à un arc détendu et sans cordes. Ce meuble se rencontre rarement dans le blason.

d'après le Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842)  — Paris, 1816 — Télécharger

 

 

 

 

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