CANTONNÉ. Signifie qu'une croix ou un sautoir est accompagné, dans ses angles, d'autres symboles ; que quatre pièces sont posées aux quatre cantons de l'écu ; qu'une figure au centre de l'écu est accompagnée de quatre meubles vers les angles.
d'après le Dictionnaire archéologique et explicatif de la
science du blason
Comte Alphonse O'Kelly de Galway — Bergerac, 1901
Boucher de La Mothe (de) : D'azur, au sautoir cantonné au 1 d'un lion, aux 2 et 3 d'une étoile et au 4 d'un croissant, le tout d'argent. Devise : Honor et rex. (Guyenne)
|
Bourgoing de Villecourt : Coupé d'or et d'argent, au fermail d'azur, cantonné de quatre roses du même, brochant sur le coupé. (Bretagne) |
Courtarvel de Pezé Marquis de Pezé, 1658. Maison éteinte : D'azur, au sautoir d'or, cantonné de seize losanges du même, posées quatre en croix et douze en orle. Supports : Deux lions, au naturel. (Orléanais, Maine, Anjou)
|
Gripière de Moncroc (de) : De gueules, à la croix d'argent, cantonnée de quatre molettes d'or. (Normandie, Bresse, Agenais) |
Meliand alias Meliant de Bréviande (de) : D'azur, à la croix, cantonnée aux 1 et 4 d'une ruche, et aux 2 et 3 d'une aiglette, le tout d'or. (Île-de-France)
|
Montmorency (de) : D'or, à la croix de gueules, cantonnée de seize alérions d'azur. (France)
|
Paris de Branscourt : De gueules, au sautoir dentelé, cantonné en chef et en pointe d'une quintefeuille, et en chaque flanc d'un besant, le tout d'or. (Champagne)
|
Pignol de Rochecreuse : De gueules, au sautoir d'or, cantonné de quatre besants du même. (Touraine)
|
CANTONNÉ. Lorsque les espaces que la croix laisse libres dans le champ sont chargés de meubles ou figures, on la dit Cantonnée de… suivant ce qui est ou doit être représenté dans les cantons.
Un lion, une aigle, tout autre animal ou meuble, occupant l'abîme de l'écu, et accompagné de quelques pièces posées aux angles, se dit aussi Cantonnée de…
d'après l'Alphabet et figures de tous les termes du blason
L.-A. Duhoux d'Argicourt — Paris, 1899
CANTONNÉ, ÉE, adject., se dit du sautoir, de la croix ou autres pièces
posées dans le même
sens, lorsqu'ils sont accompagnés dans leurs cantons ou vides, de quelques meubles qui garnissent ces espaces.
CANTONNÉ, ÉE,
se dit aussi d'un
lion, d'une tour, ou autre meuble supérieur, qui étant
au centre de l'écu, est accompagné de quatre
meubles vers les angles. Dans ce dernier cas, on ne se sert du
terme Cantonné qu'autant
que la pièce du milieu domine les autres, ou qu'elle
est au moins en proportion avec elles ; si elle était
plus petite, on la nommerait la dernière, en se servant
du terme en abîme.
Une pièce quelconque n'est dite Cantonnée que
lorsqu'elle a des meubles aux quatre cantons ou vides ;
s'il
n'y
en avait que dans un, deux ou trois de ces espaces, la pièce
serait dite accompagnée. d'après le Dictionnaire encyclopédique
de la noblesse de France
Nicolas Viton de Saint-Allais (1773-1842) — Paris, 1816 — Télécharger
|