Casque

CASQUE. Ce meuble est souvent employé dans les armoiries ; on l'y rencontre posé de face ou bien de profil ; il est toujours de métal.

Le Casque est un des principaux ornements extérieurs d'un blason ; on le place sur le haut de l'écu qu'il semble protéger. D'après certaines règles fixes, on peut selon sa position, ou tare, et le nombre des grilles qui le ferment reconnaître le titre que porte un gentilhomme.

CASQUE. La partie la plus essentielle de l'armure des chevaliers et l'emblème de l'homme de guerre. Dans l'iconographie sacrée, il indique la force.

Il est représenté comme celui des chevaliers du moyen-âge ou de la Renaissance. C'est l'ornement extérieur indispensable de l'écu sur lequel il repose. Ordinairement il est de profil, c'est-à‑ dire la visière à dextre ; quand il est posé de front, il est qualifié de taré. On le désigne aussi sous les noms d'armet et de heaume.

Les différentes positions du Casque sur l'écu indiquent la hiérarchie nobiliaire. Ainsi les empereurs et les rois ont seuls le droit de porter le heaume tout d'or, bordé et damasquiné, taré de front, la visière entièrement ouverte sans aucune grille. Si les uns et les autres veulent mettre des grilles ou barreaux, ils doivent en élever le nombre à onze, pour se distinguer des autres gentilshommes titrés qui n'en portent jamais plus de neuf. Les princes et les ducs souverains portent le Casque pareil à celui des rois, mais la visière un peu moins ouverte. Les princes et les ducs non souverains, les chevaliers, les amiraux, les maréchaux et les autres grands officiers portent le heaume d'argent, taré de front à neuf grilles ou barreaux, la visière, oeillères, nasal, ventail, bordure et clous d'or. Les marquis le portent d'argent, taré de front et à sept grilles. Les comtes et les vicomtes le portent d'argent, taré de deux tiers et ne montrant que sept barreaux. Les barons et les anciens gentilshommes usent d'un Casque d'argent bruni, taré de deux tiers et ne montrant que sept barreaux. Les gentilshommes de trois races et les simples gentilshommes doivent le porter d'acier poli, taré de profil, la visière ouverte, le ventail abaissé, montrant trois grilles à la visière. Les nouveaux anoblis doivent user d'un Casque de fer, taré de profil et morné, c'est-à-dire clos et fermé, la visière abattue. Le heaume des bâtards est semblable à celui des anoblis, à la réserve qu'il est contourné, c'est-à-dire tourné à senestre.

La ville de Valence (Espagne) a mis dans ses armoiries le Casque de don Jacques, roi d'Aragon, qui florissait de 1213 à 1276. Ce Casque, remarquable par sa bizarrerie qui n'exclut pas l'élégance, existe dans l'Armeria Real de Madrid. (La Combe). […]

CASQUE, subst. masc. Arme défensive qui couvrait la tête de l'homme de guerre et de l'ancien chevalier.

Le Casque avait une visière faite de petites grilles ; elle se baissait durant le combat et se relevait pour prendre l'air, en rentrant sous le front du Casque. Cette armure était pesante, et devait être forte pour être à l'épreuve de la hache d'armes et de la massue. Le Casque était assez profond, et s'étrécissait en s'arrondissant par en haut, ayant presque la figure d'un cône. Il avait une mentonnière dans laquelle entrait la visière, quand elle était baissée, et au-dessus comme un collet de fer qui descendait jusqu'aux épaules. Il était séparé du Casque, et s'y joignait par le moyen d'un collier de métal.

Le Casque, comme meuble d'armoiries, paraît dans l'écu de profil, et quelquefois de front. Ce dernier cas s'exprime par le mot taré. La plupart des auteurs le nomment indifféremment armet, Casque, heaume. Voyez Nasal, Ventail, Visière.

CASQUE, subst. masc. Ornement extérieur de l'écu, et qui lui sert de timbre. Il fait connaître les différents degrés de noblesse, selon sa nature et sa situation, à plus ou moins de vues sur les écus. Les rois et les empereurs le portent tout d'or broché, brodé et damasquiné, taré de front ; la visière entièrement ouverte, sans aucune grille ni barreau.

Les lambrequins du Casque doivent être des mêmes émaux que ceux qui composent les armoiries.

On trouve des Casques sur les anciennes médailles, et l'on y recoupait leurs différentes façons à la grecque et à la romaine. C'est le plus ancien habillement de tête qui paraisse sur les médailles, et le plus universel. Celui qui couvre la tête de la figure de Rome, est garni de deux ailes, comme celui de Mercure ; celui de quelques rois est paré des cornes de Jupiter-Ammon, ou simplement de Taureau et de Bélier, pour marquer une force extraordinaire.

	Les marquis ont un Casque d'argent, taré de front, à onze grilles d'or, les bords du même.
	Les comtes et les vicomtes portent le Casque d'argent, taré au tiers, à neuf grilles d'or, les bords du même.
	Les barons ont un Casque d'argent, les bords d'or, à sept grilles du même, taré à demi-profil.
	Les gentilshommes non titrés portent un Casque d'acier poli, à cinq grilles, taré de profil.
	Le gentilhomme de trois races a un Casque d'acier, taré de profil, la visière ouverte, le nasal relevé et le ventail abaissé, montrant trois grilles à sa visière.
	Les nouveaux anoblis portent un Casque d'acier poli, taré de profil et sans grille, la visière presque baissée.
	Les bâtards portent le Casque d'acier poli, taré de profil et contourné, la visière baissée et sans grille.

Les Casques ne sont plus guère en usage sur les écus ; on y met plus ordinairement des couronnes. Voyez Couronnes et Ornements extérieurs.

Essai symbolique

Un Casque surmonté d'un croissant symboliserait la dialectique.

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