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Héraldique
 
 
Héraldique : art et science du blason
 
Au Blason des Armoiries : héraldique, féodalité, noblesse, armoiries
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Des différentes espèces d'armoiries

Au Blason des Armoiries
 
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    • Des différentes espèces d'armoiries

Les Armes ou Armoiries sont des emblèmes donnés ou autorisés par un pouvoir souverain pour servir de signes distinctifs à des personnes, des familles, des villes, des corporations, des pays. Leur nom vient de ce que, primitivement, on les peignait sur le bouclier des gens de guerre, l'une des parties principales de leur armure. On en distingue ordinairement neuf espèces.

1° Les Armoiries de souveraineté ou de domaine, que l'on pourrait appeler signes de la terre, sont celles que portent les princes souverains : les lis de l'ancienne France appartenaient à cette classe.

2° Les Armoiries de prétention sont celles des pays, villes ou domaines sur lesquels un prince a ou prétend avoir des droits, quoique ces pays, villes ou domaines, soient sous la domination d'un autre prince. Ainsi, les rois d'Angleterre ont pris, jusqu'au dernier siècle, le titre de rois de France et joint à leurs armoiries celles de la monarchie française.

3° Les Armes de concession sont formées de la totalité ou d'une partie de celles d'un souverain qui, en autorisant à les porter, a voulu récompenser des services rendus. Telles étaient celles de Jeanne d'Arc et de Châteaubriant (1). Telles encore les armoiries des grands ducs de Toscane de la maison des Médicis (2).

Châteaubriant

Châteaubriant (de) : De gueules, semé de fleurs-de-lys d'or. (Bretagne)

Médicis

Médicis (de) : D'or, à cinq tourteaux de gueules, 2, 2, 1, surmontés d'un tourteau d'azur, chargé de trois fleurs-de-lys d'or.

 

4° Les Armoiries de patronage se composent de pièces ajoutées aux armes d'une famille, d'une ville ou d'une communauté, pour indiquer la protection accordée à cette famille, à cette ville, à cette communauté, par le prince au blason duquel elles ont été empruntées. À cette classe appartiennent les armoiries de la ville de Paris, qui portent en chef les armes des rois de France.

5° Les Armoiries de dignité sont destinées à faire connaître les charges et dignités dont leur propriétaire est revêtu. Elles consistent principalement en ornements qui accompagnent extérieurement les armes de famille. Nous citerons, comme exemple, la tiare et les clefs, qui sont les signes extérieurs de la dignité pontificale.

6° Les Armoiries de ville sont, à proprement parler, celles que prirent les cités au moyen âge, à l'époque de leur affranchissement ; mais beaucoup sont des Armoiries de concession et surtout de patronage.

7° Les Armoiries de communauté sont celles des chapitres, des cathédrales, des maisons religieuses, des corporations ouvrières, des universités, etc. La plupart sont des Armoiries de concession ou de patronage.

8. Les Armoiries de famille sont celles qui appartiennent exclusivement à une famille et servent à la distinguer des autres familles. On les dit légitimes, pures, vraies ou pleines, quand elles ne sont accompagnées d'aucun signe accessoire : les aînés les portent ainsi. On les appelle brisées, lorsque les cadets et les bâtards y introduisent quelque modification, afin qu'on ne puisse les confondre avec celles des aînés ou des fils légitimes (voy. ch. iv, 6e section).

Les armes de famille sont parlantes, quand il existe quelque rapport entre le nom des signes qui les forment et celui de la maison à laquelle elles appartiennent. Ainsi, d'Ailly portait des branches d'aillier ; Mailly, des maillets ; Créquy, un créquier ; Castagna, une châtaigne ; Santeuil, cent yeux ; La Tour, une tour ; Cornet, des cornets, etc. Les armoiries de cette classe sont souvent armoiries de choix, parce que ceux qui les portent les ont choisies à l'époque de leur anoblissement (3).

Mailly

Mailly (de) : De gueules, à trois maillets d'or. (Bourgogne)

Créquy

Créquy (de) : D'or, au créquier de gueules. (Artois, Picardie)

Les armoiries ou armes de famille peuvent encore être de succession, d'alliance, substituées, chargées ou symboliques.

Les Armes de succession sont celles que les héritiers prennent en vertu de clauses testamentaires en devenant propriétaires des domaines du testateur.

Les Armes d'alliance sont celles que les familles ajoutent à leurs armes propres pour indiquer les alliances qu'elles ont contractées par mariage.

Les Armes substituées sont celles que l'on prend avec un nom étranger, et que l'on substitue aux siennes propres, en vertu d'un contrat de mariage ou d'un titre quelconque qui le prescrit ainsi.

Les Armes symboliques, qui seraient mieux nommées Armes commémoratives, servent à rappeler le souvenir d'un événement historique. C'est ainsi que les seize alérions des Montmorency indiquent autant de drapeaux enlevés sur les champs de bataille par des membres de cette famille ; et que l'épée couronnée et accostée de deux fleurs de lis, que présente l'écusson des frères de Jeanne d'Arc, signifie que l'épée de cette héroïne a sauvé la France.

de Montmorency

Montmorency (de) : D'or, à la croix de gueules, cantonnée de seize alérions d'azur. (France)

Jeanne d'Arc

Lys (du) : D'azur, à l'épée d'argent, garnie d'or, accostée de deux étoiles et surmontée d'une couronne royale, le tout du même. (Lorraine)

Les armoiries sont dites chargées, quand on y ajoute quelque signe étranger quel qu'en soit le motif, succession, mariage, donation, etc. On trouve encore, mais très rarement, des armoiries diffamées, déchargées ou abaissées, c'est-à-dire offrant un ou plusieurs signes destinés à perpétuer le souvenir d'une faute ou d'un crime.

d'après l'Abrégé méthodique de la science des armoiries
W. Maigne — Paris, 1885

 

Notes de l'auteur

1- Primitivement, les Châteaubriant portaient : De gueules semé de pommes de pin d'or. À l'occasion du courage déployé à la bataille de Mansourah (1250) par un de leurs membres, Geoffroy v de Châteaubriant, Louis ix les autorisa à remplacer les pommes de pin par des fleurs de lis. — Les armes des descendants de Jeanne d'Arc étaient : D'azur, à une épée d'argent en pal, croisée et pommelée d'or, et côtoyée de deux fleurs de lis du même. Elles avaient été octroyées par Charles vii « afin, disait ce prince, de rendre gloire à la haute et divine Sagesse des grâces nombreuses et éclatantes » dont il avait été comblé par « le célébre ministère » de l'héroïne.
2- Ils portaient d'abord : D'or, à six tourteaux de gueules posés 1, 2, 2, 1. Louis xii changea le tourteau du chef, et permit au grand-duc Pierre II de le remplacer par un autre qui serait D'azur à trois fleurs de lis d'or.
3- Les armes d'un grand nombre de villes présentent souvent cette particularité.

 

 
 
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